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Le mot du président – septembre 2023

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Jean-Luc Laliberté

Pendant longtemps, les recherches généalogiques ont été perçues comme un agréable passetemps pour des personnes âgées ou pour quelques historiens. Aujourd’hui, on constate que ces recherches, couplées aux progrès de la génétique et à la connaissance de l’ADN, permettent de comprendre et de soigner plusieurs maladies autrefois incurables.

Il est bien connu que les généalogistes s’évertuent à sortir de l’ombre des détails méconnus ou carrément ignorés de la vie de leurs ancêtres. Ces personnes effectuent souvent un travail de moine en recherchant des informations, des contrats, des histoires, des anecdotes ou des photos se rapportant à tous ceux qui les ont précédées. Il n’est pas rare de constater que les généalogistes ont consacré des milliers d’heures à rechercher et à documenter les différents aspects de la vie de leurs ancêtres qui, pour plusieurs, sont aussi nos ancêtres. Avec le développement des logiciels et des outils de recherche disponibles en ligne et dans les nombreuses sociétés de généalogie, chaque généalogiste possède souvent des informations sur des milliers et même des dizaines de milliers d’individus qui lui sont reliés.

Que faire de ces nombreuses informations quand l’âge fait plus que vous rattraper et qu’il vous enlève l’énergie, parfois l’intérêt pour le domaine? Qu’arrive-t-il à toute cette documentation à votre décès ou quand, parmi vos enfants, vos petits-enfants, vos neveux et vos nièces, bien peu s’y intéressent?

Vous êtes-vous déjà posé la question?

Les Archives nationales du Québec et du Canada acceptent plus particulièrement les archives de personnalités connues ou celles de certains politiciens, mais ces organismes ne disposent pas des ressources nécessaires pour accepter les documents de tous les citoyens. Dans certains cas, ce sont les sociétés d’histoire présentes dans les régions qui peuvent souhaiter acquérir des documents comme des photos parce qu’elles concernent leur région.

Que reste-t-il alors, sinon les sociétés de généalogie? En effet, celles-ci devraient être le premier endroit à considérer pour éviter que toutes vos recherches soient perdues. Les bases de données, les livres de référence, les livres de familles, les monographies de paroisse, les photos de familles, les cartes mortuaires, tous ces documents sont à recueillir, car ils peuvent servir à d’autres généalogistes dans leur recherche.

Des généalogistes informent leurs enfants ou leurs proches qui devront prendre en charge leur succession que les documents généalogiques doivent être donnés à une société en particulier. D’autres inscrivent une disposition dans leur testament précisant que les données généalogiques et les livres de référence sont légués à une société généalogique. Dans tous les cas, il est important de s’assurer que tout est fait pour préserver ces recherches afin qu’elles profitent à toute la société.

Pensez-y!

La SGSH sera heureuse de recueillir les données patiemment consignées par ses membres, si elles ou ils veulent bien lui en faire le cadeau.

Jean-Luc Laliberté

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